Rien ne me rendra ma mamie, ne me rendra celle qui répondait au nom de Mamie, qui répondait et accourait si vite au doux nom de Mamie. Ma mamie est morte...

Ainsi scande ma douleur, ainsi monotonement scande le train de ma douleur, du train interminable de ma douleur de toutes les nuits et de tous les jours, tandis que je souris à ceux du dehors avec une seule idée dans ma tete et une mort dans mon coeur.

Fils et Filles des mères encore vivantes, n'oubliez plus que vos mères sont mortelles. Soyez doux chaque jour avec votre mère.

Ces paroles que je vous adresse, fils et filles des mères encore vivantes, sont les seules condoléances qu'a moi-même je puisse m'offrir.

*Albert Cohen* Le livre de ma mère

Paroles modifiées en l'hommage de ma grand-mère partie un 26 novembre 2003 ....