La fac Paul Valéry Montpellier en grève !!!
Extension des mobilisations contre la privatisation des universités
Ces mobilisations ont pour objectif d'obtenir le retrait de la réforme LANG-ECTS. Cette réforme universitaire, mise en place par Jack Lang et poursuivie par Luc Ferry, est l'application française de la déclaration européenne de Bologne (juin 1999).
Les ministres de l'éducation de 29 pays européens se sont en effet mis d'accord pour libéraliser l'enseignement supérieur, sur les bases suivantes :
* Mise en place d'un supplément au diplôme, pour « favoriser l'intégration des citoyens européens sur le marché du travail et améliorer la compétitivité du système ». * Mise en place de diplômes à points, dits « ECTS ». Chaque matière donne droit à des points, qui peuvent « également être acquis en dehors du système de l'enseignement supérieur, y compris par l'éducation tout au long de la vie ».
Cela revient à dévaloriser les enseignements fondamentaux. * Redéfinition des cursus, avec suppression de certains diplômes, en France selon le schéma « 3/5/8 » (suppression du DEUG et de la maîtrise). Remplacement des diplômes à bac + 5 (comme le DEA) par un diplôme unique, calqué sur le modèle nord-américain : le « master ». * Tout cela s'accompagne de l'appel au financement privé, et à la présence d'entrepreneurs dans les jurys définissant l'attribution des points.
Il est évident que la volonté de Raffarin de « décentraliser » va dans le même sens : mise en concurrence des universités entre elles, donc des étudiants. En se désengageant financièrement, l'Etat appelle au financement des régions, des entreprises et des étudiants. C'est une attaque contre le principe de service public.
La riposte étudiante
Lundi 18/11, la grève des étudiants de Toulouse le Mirail est devenue effective avec la mise en place de piquets de grève devant tous les bâtiments. La grève a été revotée à 1.400 étudiants. Les étudiants de l'université Paul Valéry-Montpellier 3, réunis en Assemblée Générale (500 étudiants présents) ce jeudi 21 ont voté la grève. Le premier comité de mobilisation s'est réuni le soir-même. Le même jour, les étudiants de Bordeaux 3 faisaient de même (600 étudiants présents). Ils ont prévu l'occupation du Conseil d'Administration. Rennes 2 et Bordeaux 2 pourraient suivre ce lundi.
Le jeudi 21, de nombreuses AG se sont tenues. A Pau, les débats autour de la réforme Lang ont été longuement abordés, un comité de lutte a été constitué et l'AG reconduite pour la semaine qui vient. A Besançon, grève et occupation de la fac ont été discutées ; les étudiants ont adopté le mot d'ordre : « Retrait non-négociable des réformes Lang-Ferry ». Prochaine AG le mardi 26. A Caen, la mobilisation débute à peine. Une nouvelle AG est prévue pour mardi prochain. A Angers, à Brest et à Poitiers, ce furent là-aussi des AG d'abord d'information, mais des comités de mobilisation y ont été créés. Dijon et Tours devraient suivre la semaine prochaine. Au Havre, une AG est appelée pour le 28.
La semaine qui vient sera d'abord marquée par la grande manifestation de la fonction publique du mardi 26, à laquelle de nombreux étudiants (des facs en grève et d'ailleurs) vont se joindre. Ce sera le cas à Toulouse, Montpellier, Bordeaux, Besançon, Pau, Brest, Le Havre... A Marseille et Lyon, des AG devraient avoir lieu, avec départ pour la manif dans la foulée. Même chose dans la capitale, à Paris I-Patnéon Sorbonne, Paris 3-Censier et Paris 6 et 7-Jussieu. La casse du service public que les manifestants dénonceront, c'est hélas aussi celle du service public d'éducation.
Mais cette date du 26 ne peut être considérée comme un aboutissement : ce doit être pour les universités une étape dans la lutte, un point de départ pour étendre nationalement notre combat.
Ces mobilisations ont pour objectif d'obtenir le retrait de la réforme LANG-ECTS. Cette réforme universitaire, mise en place par Jack Lang et poursuivie par Luc Ferry, est l'application française de la déclaration européenne de Bologne (juin 1999).
Les ministres de l'éducation de 29 pays européens se sont en effet mis d'accord pour libéraliser l'enseignement supérieur, sur les bases suivantes :
* Mise en place d'un supplément au diplôme, pour « favoriser l'intégration des citoyens européens sur le marché du travail et améliorer la compétitivité du système ». * Mise en place de diplômes à points, dits « ECTS ». Chaque matière donne droit à des points, qui peuvent « également être acquis en dehors du système de l'enseignement supérieur, y compris par l'éducation tout au long de la vie ».
Cela revient à dévaloriser les enseignements fondamentaux. * Redéfinition des cursus, avec suppression de certains diplômes, en France selon le schéma « 3/5/8 » (suppression du DEUG et de la maîtrise). Remplacement des diplômes à bac + 5 (comme le DEA) par un diplôme unique, calqué sur le modèle nord-américain : le « master ». * Tout cela s'accompagne de l'appel au financement privé, et à la présence d'entrepreneurs dans les jurys définissant l'attribution des points.
Il est évident que la volonté de Raffarin de « décentraliser » va dans le même sens : mise en concurrence des universités entre elles, donc des étudiants. En se désengageant financièrement, l'Etat appelle au financement des régions, des entreprises et des étudiants. C'est une attaque contre le principe de service public.
La riposte étudiante
Lundi 18/11, la grève des étudiants de Toulouse le Mirail est devenue effective avec la mise en place de piquets de grève devant tous les bâtiments. La grève a été revotée à 1.400 étudiants. Les étudiants de l'université Paul Valéry-Montpellier 3, réunis en Assemblée Générale (500 étudiants présents) ce jeudi 21 ont voté la grève. Le premier comité de mobilisation s'est réuni le soir-même. Le même jour, les étudiants de Bordeaux 3 faisaient de même (600 étudiants présents). Ils ont prévu l'occupation du Conseil d'Administration. Rennes 2 et Bordeaux 2 pourraient suivre ce lundi.
Le jeudi 21, de nombreuses AG se sont tenues. A Pau, les débats autour de la réforme Lang ont été longuement abordés, un comité de lutte a été constitué et l'AG reconduite pour la semaine qui vient. A Besançon, grève et occupation de la fac ont été discutées ; les étudiants ont adopté le mot d'ordre : « Retrait non-négociable des réformes Lang-Ferry ». Prochaine AG le mardi 26. A Caen, la mobilisation débute à peine. Une nouvelle AG est prévue pour mardi prochain. A Angers, à Brest et à Poitiers, ce furent là-aussi des AG d'abord d'information, mais des comités de mobilisation y ont été créés. Dijon et Tours devraient suivre la semaine prochaine. Au Havre, une AG est appelée pour le 28.
La semaine qui vient sera d'abord marquée par la grande manifestation de la fonction publique du mardi 26, à laquelle de nombreux étudiants (des facs en grève et d'ailleurs) vont se joindre. Ce sera le cas à Toulouse, Montpellier, Bordeaux, Besançon, Pau, Brest, Le Havre... A Marseille et Lyon, des AG devraient avoir lieu, avec départ pour la manif dans la foulée. Même chose dans la capitale, à Paris I-Patnéon Sorbonne, Paris 3-Censier et Paris 6 et 7-Jussieu. La casse du service public que les manifestants dénonceront, c'est hélas aussi celle du service public d'éducation.
Mais cette date du 26 ne peut être considérée comme un aboutissement : ce doit être pour les universités une étape dans la lutte, un point de départ pour étendre nationalement notre combat.
Commentaires :
mimile
3/5/8